Lutte contre le Tulipier du Gabon

Le tulipier du Gabon (Spathodea campanulata) est un grand arbre au tronc droit et à feuillage persistant pouvant atteindre 20 à 25m de hauteur. Cet arbre se compose de grosses fleurs campanulées réunies en racèmes terminaux de couleur orange à rouge écarlate, ayant l’aspect de tulipes tournées vers le haut. La fleur est bordée de jaune d’or et contient beaucoup de nectar.

Ses fruits : ce sont des capsules dressées en forme de fer de lance, à 2 loges séparées par une cloison centrale, vertes puis marrons à maturité, déhiscentes latéralement. Ses graines sont aplaties à ailettes translucides. Il faut savoir que chaque gousse possède environ 500 graines, les graines sont dispersées par le vent. Le tulipier du Gabon a une reproduction sexuée et végétative (drageons, rejets de souche et boutures). L’homme aussi le propage en le cultivant.

Il est originaire d’Afrique tropicale et a été introduit à la Réunion dans les années 1950 pour sa valeur ornementale. Il peut envahir les milieux perturbés, des zones agricoles abandonnées et des forêts primaires mais peut aussi éliminer les espèces indigènes. Ses racines peuvent boucher les canalisations et casser le béton.

Cet arbre est interdit d’introduction à La Réunion selon l’arrêté du 11 avril 2019 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes sur le territoire de La Réunion – Interdiction de toutes activités portant sur des spécimens vivants créé par le ministère de la transition écologique et solidaire. Le tulipier du Gabon est classé par l’UICN parmi les 100 espèces les plus envahissantes du monde. L’AVE2M (Association pour la Valorisation de l’Entre-Deux Monde) a donc monté un projet (Ansamb Kont Zinvaziv) qui a pris effet le 1er juin 2021 afin de lutter contre les espèces invasives, elle intervient sur l’ensemble de l’île de La Réunion afin de sensibiliser la population sur les espèces invasives avec la distribution de flyers et en faisant du porte à porte chez la population réunionnaise afin de les interpeler sur l’enjeu environnemental que cela représente. Elle a également créé une plateforme internet afin que les particuliers puissent faire une demande d’abattage, la plateforme a été mise en ligne le 14/02/2022. L’AVE2M travaille en partenariat avec la DEAL et le Parc national de La Réunion sur ce projet.